• Nous avons besoin de notre cœur pour vivre et, pourtant on l’oublie si facilement ! Il faut prendre la route, partir, quitter le bruit de la ville, lâcher tout ce qui nous encombre. Faire silence, marcher, pour peu à peu, tout doucement retrouver notre cœur, enfin, marcher au rythme des battements de notre cœur.

     

    Et pourquoi pas nous émerveiller, comme nos parents se sont émerveillés lorsque, pour la première fois, ils ont entendu notre cœur, tout petit, fragile, battre dans le ventre de notre mère !

    Quelquefois, il nous faut du temps pour découvrir que ce chemin, il est là à notre porte !

     

    Le Vicomte Charles de Foucauld, l’officier qui aimait tant faire la fête, c’est le désert qui lui a fait découvrir qu’il surfait sur la vie, qu’il vivait en surface, que cela ne pouvait pas répondre à ses attentes, sa recherche de la vérité.

     

    C’est le désert, et son appel à quitter ce qui n’est qu’apparence, qui lui a permis de se mettre en marche vers la Source, la Vie, le Cœur de Jésus, le désert où il suffit d’un peu d’eau pour que, du sable sec, germe la vie, en une nuit.

     

    Une parole, celle que nous avons entendue dans l’Evangile, est venue résonner aux oreilles de l’homme du désert : « Du Cœur ouvert du Christ, coulèrent le sang et l’eau ».

     

    Charles avait été baptisé, mais ce baptême était resté comme une graine, et voilà qu’enfin, après s’être enivré de tous les plaisirs, enfin la pluie bienfaisante de la Parole de Dieu, au lieu de couler sur lui comme une pluie d’orage sur un chemin à la terre dure, voilà que la Parole vient faire germer en lui la vie.

     

              Lui qui n’avait plus le goût de vivre, voilà qu’il renaissait à la vie.

                ● Il n’avait plus rien, il avait tout : un cœur à cœur. Sur son vêtement il déposera deux morceaux de tissu rouge : un cœur et une croix.

     

    Qu’a-t’il découvert ? Il a vécu une renaissance, il a découvert combien il était aimé par Celui qui avait choisi de mourir sur la croix.

     

              Être aimé par quelqu’un au point que cette personne donne sa vie, offre sa vie pour que je vive, que je respire, que mon cœur batte, que je me redresse et que je puisse, une fois debout, me mettre en marche.

    Il a découvert qu’il avait, lui aussi, une place dans le cœur du Christ. Alors, il a tout quitté ! ses titres de noblesse, ses grades. Une seule chose donnait sens à toute sa vie : être aimé par Jésus, accueillir cet amour et s’y ressourcer, s’y plonger, s’en vivifier et vivre. Vivre en petit frère de Jésus à pleins poumons, perdre cœur, à la rencontre de tous ses frères et sœurs.

     

                                                              Père Jean-Luc Chaumoître

     

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