• Loi sur la fin de vie 2024

    Loi sur la fin de vie, promouvoir une vraie fraternité

    Suicide assisté, euthanasie…. le projet de loi sur la fin de vie fait débat. Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire de Montligeon, revient sur le délicat sujet de la fin de vie.

    Le projet de loi sur la fin de vie fait débat. Face au cri de celui qui veut mourir, il ne s’agit pas forcément de mettre fin à la vie mais plutôt d’offrir une présence.

    Accompagner les souffrants

    Il faut tout faire pour soulager la souffrance. Il ne s’agit pas de faire vivre à tout prix comme le suppose l’acharnement thérapeutique. Les soins palliatifs sont l’alternative au suicide assisté. Il s’agit de soulager le malade et parfois en soulageant on peut hâter la mort mais ce n’est pas une euthanasie.

    L’euthanasie, c’est lorsqu’on pose un acte ou qu’on fait exprès de ne pas en poser un pour provoquer la mort.

    L’absurdité de la souffrance et la solitude

    La douleur fait malheureusement partie de l’expérience humaine, bien qu’elle soit absurde et dénuée de sens. Souvent, derrière le cri de souffrance, ce n’est pas tant la fin de vie qui est recherchée, mais plutôt un appel à ne pas être laissé seul avec sa douleur.

    Face à des demandes de mort, je pense à de grandes figures bibliques : Moïse, Elie, Job qui ont appelé la mort dans des moments difficiles.

    Je me souviens de mon propre père, gravement malade, qui exprimait le désir de mourir. C’était une période difficile pour nous tous, mais ce cri n’était pas un souhait de mort, mais un appel à l’aide et au réconfort.

    Accompagner la fin de vie : une question de fraternité

    Dans une société qui prône l’humanité et la fraternité, la véritable question devrait être : comment accompagner dignement ceux qui souffrent ?

    Qui porte le poids de l’acte ?

    Quant à l’acte du suicide assisté, il ne repose pas tant sur l’individu en souffrance que sur la société qui exécute la décision, et à travers elle sur les soignants. Cela met une pression immense sur autrui.

    Je ne veux pas être un fardeau

    Souvent, la détresse exprimée dans des termes tels que “je ne veux pas être un fardeau” révèle une crainte profonde de la dépendance et de la perte de dignité. Pourtant, c’est dans notre nature d’être interdépendants et de veiller les uns sur les autres, un aspect crucial dans le débat sur la nouvelle loi de fin de vie en France.

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :